4 indice - 5

Ecrire un texte avec les éléments suivants :

Lieu : Une cour d'école

Personnage : Paul

Objet : un ballon de football

Moment : juste avant midi

Héhé !

Une proposition c'est cool !!

En revanche, juste une petite chose : une cour d'école + un ballon de football, tu nous tends une perche non ??

A vous de nous surprendre en ne postant pas le texte que tout le monde attend...

juste une petite question... Ils peuvent avoir l'importance qu'on veut les indices ?

Tout à fait, du moment que tu les nommes au moins une fois et qu'ils aient tout de même un poids sur l'histoire.Parce que si tu mets un truc du genre "il y avait là un ballon dans le coin de la cour" et que tu ne reparles jamais de ce ballon, ça sera louche.

Ouais, bof... Je trouve que c'est un peu trop "je-vous-donne-déjà-l'histoire", cette histoire de ballon dans une cour d'école où va Paul, juste avant midi...

Ca m'inspire pas trop parce que je trouve ça un peu évident, et le but que tu soulignes ici, c'est un peu le même qu'avec la chambre le soir du réveillon, y'avait pas franchement de choix. Je préfère quand les 4 indices n'amènent pas directement une histoire et que chacun, de son côté, on choisit comment on va les relier...

M'enfin, moi, je dis ça, je dis rien, hein...

Je suis d'accord avec toi Péroline. Je pense que pour trouver un truc vraiment original avec ces éléments, ça va être difficile.....

C'est un peu le but, faire une autre histoire que celle qu'on attend.
Si personne y arrive, je poste d'autres indices...

j'ai commencé à écrire un truc.
On verra ce que ça va donner...

voilà, je suis en phase de relecture/correction. Il arrivera bientôt.

Bon allez, on va dire que c'est bon...
Mais en fait, je crains de n'avoir pas assez donné d'importance à la cour...
Enfin vous jugerez par vous même...

__________

— Alors Paul, t'as bien compris ce que tu dois faire ?
— Ça va oui, c'est tout bon.

Ah... Pourquoi se croit-il toujours obligé de me demander si j'ai bien compris ? Je ne suis plus un débutant. Ça va bientôt faire trois ans qu'on bosse ensemble, il devrait me faire confiance.

Bref. Récatipulons. Euh. Réca... Enfin on répète quoi !
Ça va moi ? J'ai l'impression que je parle tout seul... Je sais pas si c'est bon pour la santé ce boulot...
Donc, récapitulons. onze heures cinquante cinq, la sonnerie. Direct, entrée, tout droit en face, à droite, première à gauche, deuxième, gauche et au fond à droite. De là, j'attends le signal. Ensuite juste en face, troisième tiroir. Enfin a priori...
Tout ira bien.
Ensuite, dans l'autre sens.
À douze heures cinq la voiture passe me prendre. Il a intérêt à venir vite le signal sinon on va manquer de temps...

Ah merde, le téléphone...
— Oui ?
— Tu sais, ça va être la cohue quand les enfants iront manger...
— Et ben la cohue des enfants qui vont manger ?
— Ben tu profiteras de l'agitation pour te glisser dans l'établissement. Nous on te fais signe dès qu'on voit que le surgé quitte son bureau.
— Ben oui, mais je t'ai dit tout à l'heure que c'était tout bon... Tu veux pas me faire confiance pour une fois ? Depuis trois ans...
— Ce coup là faut pas qu'il rate. Y a gros à la clé coco donc...
— Bon on en reparle plus tard. Il est cinquante deux ça serait con que tu me fasse rater mon entrée.
— Non sérieusement...
— C'est ça, à plus.
Je supporte pas quand il m'appelle 'coco'...


Et les aiguilles sur le tableau de bord ont indiqué onze heure cinquante cinq. Avec treize secondes de retard, la cloche de l'établissement à retenti. Un sifflement strident, aigu, rauque. Mélange de tonalité et de grésillement, souvenir de cette époque où, comme aurait dit mon grand père, j'usais moi même mes fonds de culotte sur ces bancs. Je connaissais l'établissement comme personne. C'est d'ailleurs ce qui m'a permis de leur convaincre que j'étais la meilleure personne pour cette mission. J'y avais passé les longues années d'une scolarité mouvementée, et j'en connaissais chaque recoins comme s'il s'agissait de mon propre domicile. La cloche a cessé de sonner, et quelques instants plus tard, les enfants ont commencé à sortir du bâtiment en direction du réfectoire. À onze heure cinquante six et quarante huit secondes, je suis sorti de ma voiture garée sur le trottoir face à l'entrée principale et je me suis dépêché vers mon objectif. Il fallait être rapide pour ne pas croiser le proviseur à la sortie de son bureau, sans pour autant attirer les regards sur moi. Et conformément au plan que j'avais étudié pour me rafraîchir la mémoire, j'ai traversé la cour, pris à droite dans le préau, tourné à gauche pour monter au deuxième étage, à nouveau à gauche dans le couloir, pour m'enfermer au fond à droite dans les toilettes. Et j'ai attendu le fameux signal. Attendre un signe dépendant d'un élément extérieur, c'est long. Très long. Les secondes paraissent des minutes, les minutes paraissent heures, les heures paraissent siècles. Et petit à petit la tension monte de telle manière qu'elle fait obstruction à tout le reste. Concentré sur le signal, je n'entendais plus les chahuts des enfants jouant dans la cour en attendant d'être appelés au réfectoire. Je ne réalisais même pas l'état désolant de ces toilettes qui, à cause de je ne sais quelle restriction budgétaire, tombaient lentement en désuétude. La sonnerie a indiqué douze heures. Douze heures et treize secondes de fait. Plus que cinq minutes pour trouver ce dossier, il ne faudrait pas trainer. Et alors un bruit incroyable s'est fait entendre dans la rue. Un crissement de pneu qui laissait penser que la voiture, roulant à vive allure, avait bloquer ses roues sur vingt ou trente mètres, et puis le choc est arrivé. Des toilettes ou j'étais, cela semblait venir du néant, comme le cri tortueux d'un monstre mythologique qu'un héros pourfend de sa lance. Le cri d'une bête au corps d'acier, et dont les écailles viennent s'entrechoquer alors qu'il tombe au sol. C'était le signal. Et par une invraisemblable stimulation venue de nulle part, je me suis précipité vers la salle faisant face aux toilettes : le bureau du proviseur. Dans ces moments, les siècles auraient semblé être des heures et les heures des minutes, si j'avais eu le temps de les voir s'écouler ; et les minutes ont semblé être mili-secondes. Il m'a fallu forcer la porte du bureau, je n'ai aucune idée du temps que cela a pris, et alors que j'étais dans le bureau, un autre fracas s'est fait entendre. Lui n'était pas prévu. Du terrain de sport donnant sur l'arrière du bâtiment, un coup franc avait dû être tiré, et le ballon avait terminé sa course dans le bureau, faisant voler en éclat la vitre et le cadre contenant la photo de la fille du proviseur, et laissant une multitude de morceaux de verre éparpillés dans toute la pièce.

En un rien de temps, le gardien était monté pour constater les dégâts et ma présence, j'ai fait signe au conducteur que je devais retrouver à douze heures cinq pour que le projet ne soit pas dévoilé, et j'ai senti un violent choc sur la nuque.

Je me suis réveillé, on m'a dit, deux jours plus tard. Et comme si j'étais surveillé, on m'a appelé quasiment aussitôt pour une conversation téléphonique. C'était mon patron :
— T'en fais pas coco, on va te sortir de là.
— ...
— Tu sais... Ça aurait pu marcher... Dès qu'on t'aura récupéré, on rattrapera ce contretemps.

Je n'ai jamais autant apprécié qu'il m'appelle 'coco'

je dois avouer que j'adorrrrrrre. C'est le style de texte que j'aime.

malgré cela je confirme ce que tu as précisé avant, la cour n'est pas vraiment mis en avant. mais chapeau tout de même car pour ce sujet ne pas faire un texte classique était une difficulté en plus.



( et oui je suis de retour....)

Merci anonia

Et puis je vais tenter autre chose en essayant de ne pas oublier la cour ce coup ci...

J'ai beaucoup aimé !

Pour la cour, ça ne m'a pas gêné. Du moment que tu en parles, l'importance de chaque élément peut être inégale.

En revanche, une question : qu'est-ce qu'il cherchait dans le bureau du dirlo ?

clo a écrit:

J'ai beaucoup aimé !

merci

la même a écrit:

Pour la cour, ça ne m'a pas gêné. Du moment que tu en parles, l'importance de chaque élément

Ah bah ça va alors... Si la patronne dit que ça ne l'a pas gênée...

Et encore une fois, elle a écrit:

En revanche, une question : qu'est-ce qu'il cherchait dans le bureau du dirlo ?

Un dossier...

Hé ho l'autre a écrit:

Et encore une fois, elle a écrit:

En revanche, une question : qu'est-ce qu'il cherchait dans le bureau du dirlo ?

Un dossier...

Mais euh kiki yavait dans c'dossier !!!

Ah mais j' vais pas tout vous dire non plus ! Faut laisser l'imagination du lecteur faire son travail...

Moi aussi je dois dire que j'ai apprécié ce texte au point d'en oublier les éléments imposés!!

Du coup, le coup de la cour qui est à peine traversée ne m'a pas dérangé plus que ça. Si tu avais à le reprendre, il suffirait d'ajouter deux trois obstacles dans la cour, histoire qu'il s'y passe plus de choses qu'une simple traversée, ou tout simplement de la décrire plus en détails puisque le héros connaît bien l'établissement.

Enfin tout ça c'est si vraiment tu avais à le reprendre, ce qui à mon avis n'est pas nécessaire.

Encore bravo!

Ztn

Ah bah je suis rassuré de voir que la cour ne manque pas trop...
Et que le texte plait

A 3 mois de retard je lis (et apprécie) ton texte, ChiCo. J'ai beaucoup aimé le fait que tu ne mentionnes justement pas l'objet du délit ; finalement, si on y réfléchit, on serait pas tellement capable de donner les 4 éléments après lecture du texte, si on ne les connaissait pas...
Très jolie description du "signal".

Je prends comme un compliment... Comme quoi qu'ils sont biens intégrés dans l'histoire