Les premières fois

Je vous propose d'étaler les instants qui ont changés vos vies, ces petits moments où tout bascule, où une révélation s'affiche.
Des témoignages à l'image de la vie.
la vie, l'amour, la mort.
les rencontres, les disparitions, les chocs.

ou pas.


(c'est le 27eme sujet de cette rubrique, ohoh bin didonc ma bonne dame, y'a pu de saison ah bin voui le voisin a une nouvelle télée, et madame champignac rentre huit minutes plus tard que d'habitude ces temps-ci, ça sent les amours tout ça, ah bin voui m'dame colette)

Thème sympa mais comment le dissocier vraiment du thème "souvenir" ?

Je ne sais pas si tu as eu le temps d'y jeter un oeil 27 ? Va voir et si vraiment ton thème est différent, essaye de bien le développer. Sinon, inutile de faire un doublon.


Et sinon "ahahaha" pour ton petit laïus entre parenthèses !

la première fois est un souvenir très particulier qui peut valoir le coup d'être mis en avant... L'exercice peut aussi de trouver une première fois intéressante à raconter !

Je pense qu'un souvenir marquant (pléonasme ?) peut aisément se dissocier d'un élément du passé ayant changé notre façon de penser, d'être et de vivre.
Biensûr les deux peuvent se rejoindre sans transition.

Il y a des tas d'autres thèmes que l'on pourrait développer, les discussions autour d'une table mènent souvent à des sujets récurrents, je pense au sexe, à la bouffe (le premier qui évoque le foutebole gnnngnngrr ok ?) par exemples.

HEY ! une recette de cuisine "décalée", ça peut être poilant !

et boum boum aussi.

Perso, sachez que ce thème ne me dérange pas, mais que je n'y prendrai sûrement pas part.
Je préfère imaginer des histoires que raconter ma vie sérieusement.

Rho Péroline ! Raconter sa vie ici ce n'est pas comme être chez le psy ! C'est tellement jouissif de romancer sa vie !

@27 : J'ai pigé la nuance, je vais sûrement squatter ce sujet ! Et oui ! Je suis très égocentrique : j'adôôre parler (euh écrire) de moi !!

hey péroline, tu peux inventer des souvenirs, on ira pas vérifier

clo a écrit:

Rho Péroline ! Raconter sa vie ici ce n'est pas comme être chez le psy !

27 a écrit:

hey péroline, tu peux inventer des souvenirs, on ira pas vérifier!

Mais la Clo et le Zitoun ils me connaissent trop bien...

Je sais pas, je me suis sentie dire non, tout simplement. Peut-être que j'y viendrai à un moment donné, mais quitte à inventer un souvenir, je préfère monter toute une histoire...

T'as bien raison petite Péroline !! J'ai hâte de lire ton premier roman ! Et pis comme ça je pourrais mettre un truc dans "Première Fois" !

La première fois que je l'ai vu, il avait les yeux baissés. Il était plus grand, plus imposant, plus "tout" que moi. Ca a été bref, furtif. Il portait un pantalon noir et sa chemise blanche avec des lettres. La première fois, je l'ai trouvé mal habillé.

La première fois, il est entré très vite et a couru vers le balcon. Ses gestes étaient saccadés, embrouillés, terrifiés ; je n'osais pas le regarder. La première fois, je n'y croyais pas trop. Je pensais juste qu'il s'était embarqué dans un truc qu'il allait vite mettre au trou en me voyant.

Mais la première fois, j'ai vu son regard quand il me regardait, j'ai senti ses mains quand il me touchait, j'ai senti son coeur battre à tout rompre, et j'ai su, la première fois, que je ne pourrai plus jamais m'en passer.

La première fois, je t'aime.

Alors ça c'est très joli...
Bravo.

C'est mignon !!!

Bravo Péroline, c'est un très beau texte !!

*soupir*

C'est beau...

A quand la réponse du berger..?

Ztn

106. C'est le chiffre retenu par le radar du pont de Ternay sur l'autoroute A7.
100. C'était le chiffre à ne pas dépasser à prise compte de la marge technique.
90. C'était le chiffre officiel à ne pas dépasser sous le pont de Ternay sur l'autoroute A7, en cet été de chaleur et de pollution.
68. C'est le montant de la contravention.
45. C'est ce que j'ai payé pour m'être acquitté de ladite contravention sous 15 jours.
1. C'est le nombre de points retirés de mon papier rose.
Le premier.


Ztn

Zitoun As du volant :p

Joliment raconté

Merki!

Bah ce qui m'a surtout fait ch*** c'est d'avoir été flashé à 106 dans une zone habituellement limitée à 110 !!

Pu**** de régulation de vitesse!

J'en ai rien à foutre de l'environnement moi! (Attention JOKE ...je précise pour ceux qui ne me connaissent pas)

Zitoun a écrit:

J'en ai rien à foutre de l'environnement moi!

Han le vilain garçon

Et 0, c'est le nombre de bisous que t'aura, vilain !

Peroline a écrit:

La première fois que je l'ai vu, il avait les yeux baissés. Il était plus grand, plus imposant, plus "tout" que moi. Ca a été bref, furtif. Il portait un pantalon noir et sa chemise blanche avec des lettres. La première fois, je l'ai trouvé mal habillé.

La première fois, il est entré très vite et a couru vers le balcon. Ses gestes étaient saccadés, embrouillés, terrifiés ; je n'osais pas le regarder. La première fois, je n'y croyais pas trop. Je pensais juste qu'il s'était embarqué dans un truc qu'il allait vite mettre au trou en me voyant.

Mais la première fois, j'ai vu son regard quand il me regardait, j'ai senti ses mains quand il me touchait, j'ai senti son coeur battre à tout rompre, et j'ai su, la première fois, que je ne pourrai plus jamais m'en passer.

La première fois, je t'aime.

Comment ça j'étais mal habillé ? Je croyais que tu l'aimais bien cette chemise...
(moi aussi je t'aime Peroline)

Mon parrain n’avait même pas 40 ans. Un jour, lors d’une visite médicale de routine à son travail, on lui découvre des métastases – mots barbares pour ne pas dire « cancer » - dans l’un de ses reins.
C’était un homme très grand, aussi blond qu’un viking, des yeux bleus d’une incroyable douceur et surtout un accent chtimi à couper au couteau ! Il était motard, du clan « Harley » et adorait les bons vieux groupes de rock à Papy.

Après la découverte de ces saloperies dans son corps, les coups de fil ont afflué à la maison. Ma mère prenant chaque semaine des nouvelles de son « petit frère ». Elle était à Lyon et toute sa famille était tout là haut : la frustration de l’éloignement mêlée à l’impuissance la rendait fragile, pleurant de plus en plus.

La dernière fois que j’ai vu mon parrain, ce fut à Noël, son dernier. Il était maigre et blanc, faisant bonne figure avec des sourires squelettiques. Chacun savait que cette fête réunissant la famille au complet serait sans doute la dernière. Malgré l’impalpable pression, nous faisions mine d’être heureux.

Début Janvier, il fut hospitalisé pour de bon. Le cancer s’étant propagé jusqu’au cerveau. Ma mère est montée tout là-haut, nous laissant, mon frère et moi, à nos grands-parents paternels. Nous avions de vagues nouvelles par téléphone. Il était affaibli et méconnaissable, complètement drogué de médicaments.

Et puis, un après-midi, mon frère est venu me chercher au lycée pour me ramener à la maison. Je suis sortie de la voiture, j’ai ouvert la barrière et là, devant la porte d’entrée, j’ai su. Comment expliquer cela ? Comment mettre des mots sur une sensation ? J’ai eu un flash soudain, un sixième sens. La main posée sur la poignée, j’ai su que mon parrain était mort. J’ai regardé mon frère : avait-il compris ?
En ouvrant la porte, j’ai tout de suite vu les yeux de ma grand-mère, ils étaient rouges. Elle avait la main posée sur la rampe d’escalier et me fixait. J’ai fondu en larmes et le sol s’est dérobé sous mes pieds. Comme si le monde tout autour avait éclaté et qu’il ne restait plus que ce petit point de douleur dans mon ventre.
Ma grand-mère m’a alors dit cette phrase que je n’oublierai probablement jamais :
« - Y’a plus d’Gilles. »
Elle ne m’a pas dit qu’il était mort, qu’il nous avait quitté, non. Il n’était plus, c’est tout. Je ne sais pas encore maintenant si je lui en veux de m’avoir dit ça d’un façon si abrupte. Peut-être était-elle aussi sous le choc même si elle ne le connaissait pas.
Je me suis assise sur l’escalier, suffoquant, incapable de réfléchir, de réagir autrement que par sanglots saccadés.

Je me souviens ensuite de l’enterrement, d’avoir pleuré dans l’église en me disant qu’il ne pourrait jamais respirer dans cette boîte. Je me souviens de ma cousine me déconseillant d’aller le voir à la mise en bière : « Tu ne supporteras pas. ». Je me souviens de la horde de motards pétaradant pour lui rendre hommage. Je me souviens de la réaction étrange d’un de mes cousins qui voyait chaque joue mon parrain, qui était plus proche de lui que nous tous. Il n’a pas pleuré, il faisait comme si de rien n’était, jouant à ses jeux sur ordinateur avec sérénité. J’ai compris que la douleur pouvait être ressentie différemment selon chaque être humain.

Mais surtout, je me souviens de cet horrible sentiment d’injustice qui me submergeait. Il était jeune, ne fumait pas, ne buvait pas, il aimait voyager…Il n’avait pas fini sa vie, et pourtant c’était lui qui partait.

Ce fut ma première expérience de la mort, ma première tristesse détournée de mon nombril d’ado. Ce fut la première fois que je me rendais vraiment compte que la mort était une fin. J’ai compris alors que si on ne dit pas à une personne qu’on l’aime, qu’elle nous fait rire, qu’elle rend notre vie ensoleillée, il peut être trop tard un jour pour le lui faire comprendre.



Je sais, ce n'est pas le truc le plus drôle que j'ai écris ! Promis, je trouverai une "première fois" plus marrante !!

On dit souvent que le chien est le meilleur ami de l'homme. Moi je dis que c'est faux. Le meilleur ami de l'homme, c'est le Zitoun.
Quand ça va pas, le Zitoun est là. Le Zitoun sait cuisiner, fait le ménage, est drôle et toujours dispo. Le Zitoun a du talent et sait très bien raconter les histoires.
Alors il peut bien avoir une petite faiblesse, non ??

ps : juste pour dire, j'ai évité une contravention en allant à Grenoble un soir de grande chaleur et d'abaissement kilométrique parce que j'ai eu la chance de voir de loin le flash qui a retenti pour une bagnole devant moi... C'est juste une affaire de chance !

Le Zitoun, le meilleur ami de l'homme !

Deux posts consécutifs de mes deux grandes amies, ou comment passer des larmes au rire en une fraction de seconde. Je suis touché en plein coeur et je ne remercierai jamais assez la vie de vous avoir mises sur ma route.

Mais surtout merci à vous!

Je vous aime!

Ztn

Nous aussi on t'aime crès crès fort ! euh non attend, pas tant que ça en fait hein... voilà, c'est mieux !!

J'étais petite, impossible de me donner un âge. Je suis allée voir mon père et je lui ai demandé quelque chose.

Il m'a répondu : "-Je ne sais pas." sans vouloir se justifier, juste comme ça.

Ce fut alors la première fois que je compris que les parents n'étaient pas omniscients.

Quel choc !

Ils ne sont pas!!

Dis moi pas que c'est pas vrai!!