4 indices - 1

Ecrire un texte comportant les éléments suivants :

Lieu : une cave à vin

Personnage : un menuisier du nom de Séraphin

Objet : un sachet de riz

Un moment : le passage du Tour de France


clo

C'était mon frère. Je bois à sa santé.
Demain, ça fera un an. Un an de chagrin, de remords, de larmes. Un an à repenser à ces foutues 5 minutes qui ont tout changé. Et pour fêter ça, la Grande Boucle repassera par le village ce jour là, comme pour mieux se moquer de nous.
Il devait se marier le lendemain, tout était prêt, l'église, Monsieur le Maire, la salle des fêtes, les alliances, la robe de Marie, son costume. Toute la commune était conviée.
Brouhaha dans la grand' rue, « Ils arrivent ! », une échappée de trois coureurs a semé le peloton il y a 10 kilomètres. Ils traversent notre bourg d'un souffle, suivi de quelques voitures et des motos de la télévision... Les enfants et quelques badauds applaudissent ces forçats de la route !
Il avait préféré s'éloigner du village, il voulais être seul un moment, seul avec son chien. Sa route lui faisait longer le champ du père Maurice. En rase campagne, il n'y a personne pour garder les abords de la route.
Ils sont arrivés, ils sont passés, il les a à peine entendus. Son chien, surpris, a voulu les poursuivre et a tiré sur la laisse, une voiture de la caravane n'a pas pu l'éviter...

Il aurait dû se marier le lendemain. finissant mon verre, je dépose le sachet de riz que j'avais prévu de jeter à la sortie de l'église à côté des bouteilles mises en cave pour l'occasion. C'est lui qui m'avait construit de ses mains les rayonnages de merisier qui soutiennent mes vins.

A la tienne Séraphin, tu me manques tellement...

Décidemment, vos textes sont très bien tournés cher Taho!.
Remarquable prise de possession des contraintes, ça coule de source.

Félicitations!


Ztn

Je pense qu'on peut se tutoyer cher Zitoun...

Merci pour les encouragements !

Toutes mes ficelles de caleçons ! Les thèmes sont très bien amenés, ni lourdeur, ni tirage-par-les-cheveux.

Un grand bravo m'sieur Taho!

clo

Je voulais éviter de tout torcher en une seule phrase :

« Le jour du passage du Tour de France, Séraphin, menuisier, descend dans sa cave à fin chercher un sachet de riz... »

mdr !!!!

clo

Taho! a écrit:

C'était mon frère. Je bois à sa santé.
Demain, ça fera un an. Un an de chagrin, de remords, de larmes. Un an à repenser à ces foutues 5 minutes qui ont tout changé. Et pour fêter ça, la Grande Boucle repassera par le village ce jour là, comme pour mieux se moquer de nous.
Il devait se marier le lendemain, tout était prêt, l'église, Monsieur le Maire, la salle des fêtes, les alliances, la robe de Marie, son costume. Toute la commune était conviée.
Brouhaha dans la grand' rue, « Ils arrivent ! », une échappée de trois coureurs a semé le peloton il y a 10 kilomètres. Ils traversent notre bourg d'un souffle, suivi de quelques voitures et des motos de la télévision... Les enfants et quelques badauds applaudissent ces forçats de la route !
Il avait préféré s'éloigner du village, il voulais être seul un moment, seul avec son chien. Sa route lui faisait longer le champ du père Maurice. En rase campagne, il n'y a personne pour garder les abords de la route.
Ils sont arrivés, ils sont passés, il les a à peine entendus. Son chien, surpris, a voulu les poursuivre et a tiré sur la laisse, une voiture de la caravane n'a pas pu l'éviter...

Il aurait dû se marier le lendemain. finissant mon verre, je dépose le sachet de riz que j'avais prévu de jeter à la sortie de l'église à côté des bouteilles mises en cave pour l'occasion. C'est lui qui m'avait construit de ses mains les rayonnages de merisier qui soutiennent mes vins.

A la tienne Séraphin, tu me manques tellement...

Ma mère en cherchant mon atelier sur Google est tombé directement sur ton texte mon cher Taho! et m'a dit qu'elle avait beaucoup aimé. Dixit elle : "Oh il est beau ce texte, et bien écrit."

Voilà

j'en rougis ma chère Clo

Je déterre les vieux sujets pour donner envie aux petits nouveaux de s'y attel(i)er un peu...

Le jour du passage du Tour de France à Tours, plus de 60 millions d’imbéciles étaient plantés devant leur télé, à regarder d’autres imbéciles en train de pédaler. Et 27 personnes, quant à elles, partageaient avec Séraphin, le menuisier du village, le plus beau jour de sa vie. « Habillé comme un pape, qu’il était, le Séraphin », raconteraient les Anciens du village. « On l’avait jamais aussi content, peuchère ! ». Son mariage avec Claire, la fille du maire, avait ravi les âmes sensibles et fait fondre les gros durs. A leur sortie de l’église, tandis que les sacs de riz se vidaient sur la voie publique, des larmes coulaient sur les joues du vieux Jacques. Il était fier de son fils, bien plus qu’il ne le saurait jamais. De loin, abrité du regard par le gros platane de la Place des Tilleuls, Jacques regardait son fils continuer à vivre sans lui.

Alors, doucement, comme dans une dernière volonté, il s’éloigna et reprit le chemin de sa cave à vin, la fameuse cave à vin connue dans le monde entier, et qui avait tant coûté à l’unité familiale. Installé parmi ses tonneaux les plus prestigieux, Jacques repensa une dernière fois à son fils, et, d’un geste hésitant, prit sa décision.

Ce serait du Champagnac 1957.

Simple et concis...dommage que le sac de riz serve à la même chose que dans le texte de Taho!...

Bah je suis désolée, ma copine, mais je serais même plus capable de te dire de quoi parlait son texte, alors je l'ai pas recopié, d'abord !!

J'avais pensé à une collecte de riz dans une école primaire pour un pays d'Afrique mais ça me faisait un peu mal au coeur...
Et puis on allait encore de taxer d'être triste, alors ...

Ah oui ça c'est sûr !! Arrête d'écrire des trucs tristes ma coupine !!

Bah arrêtez, celui là il est pas triste !! Moi je le trouve pleins d'espoir et de lendemains !