A ma fille...

Ecrire une lettre pour son enfant (fille ou garçon) qu'il ne pourra lire qu'à sa majorité.

Ma belle Anaïs,

Tu es aujourd'hui en âge de comprendre ce que je vais te raconter. Alors que je t'écris cette lettre, tu es à la veille de ton dix-huitième anniversaire, tu ne seras plus une petite fille, tu seras une femme.

Je t'ai connu à l'âge de 4 ans, je ne me souviens plus comment on en est arrivés là, mais ta mère m'avait caché ta naissance tout ce temps. Quand elle est partie, je ne sais comment ils ont fait pour retrouver ma trace et ma paternité. Il n'empêche que de ce jour là, je devais m'occuper de toi. Encore tout remué par cette nouvelle, je me mis en route pour te chercher, prendre soin de toi, apprendre à te connaître et à t'aimer.

Les souvenirs de ce jour là restent gravés dans ma mémoire. Je suis venu te chercher dans le quartier qui t'avait vu naître et grandir, petit bout de femme en robe bleu marine et aux longs cheveux bruns. Tu n'avais que quelques années, mais tu avais déjà tellement vécu, et j'avais manqué tant de choses...

Avec ta grand-mère venue m'accompagner, nous sommes partis en route pour la maison, ma maison et donc la tienne à compter de ce jour. Je n'avais d'yeux que pour toi, ton visage, ta peau doucement bronzée, tes grands yeux gris-verts, tes petites dents blanches qui se découvrent quand tu ris, tes petits doigts qui serrent les miens quand je tiens la main ! Nous nous sommes arrêtés quelques heures plus tard pour déjeuner, dans un petit village, étape de notre trajet. La place, ombragée par un arbre centenaire, semble hors du temps et tous les trois, nous vivons pleinement ce moment d'éternité. Le temps d'une minute, le temps d'échanger quelques mots avec ma mère, tu avais disparu ! Je me lève aussitôt, manquant de retourner la table et notre déjeuner. La place est vide. Tout affolé, je commence à courir en tous sens, à ta recherche et lorsque je crie ton nom, je te vois accourir du coin d'une maison, « Papa, y'a des jeux là ! » avant de sauter des mes bras pour un câlin...

Te serrer dans mes bras ainsi m'en fait oublier la peur que je viens de ressentir à l'idée de de perdre déjà. Je te repose à terre et, accroupi devant toi, je te sermonne pour la forme puis te donne ma première leçon, ne jamais marcher ou courir seule en dehors des trottoirs dans la rue et attendre avant de traverser. Je t'apprends dans le même élan à traverser la rue en me tenant par la main et à deux, nous enjambons les bandes blanches qui nous mènent de l'autre côté. « Tu vois, c'est comme des rails. Tu sais ce qui roule sur les rails ? » Tu me regardes fièrement, droit dans les yeux, « Un train ! » Nous éclatons tous trois de rire et tu me sautes au cou pour un nouveau câlin. Tandis que tu serres ma nuque de tes petits bras, tandis que tu te blottis contre moi, retentit le générique de Twin Peeks !

La sonnerie de mon portable faisant office de réveil me tire hors des bras de Morphée. J'ai rêvé !

Très joli, même si je suis pas une fan des trucs un peu cucu la praline...



La fin par le rêve, j'ai l'impression d'avoir déjà vu ça quelque part, aussi...



Péroline, la fille qu'elle aime bien dire pas-que-des-compliments-tout-le-temps !

PS. Le côté positif, c'est que t'as quand même réussi à faire quelque chose avec ce thème, alors que moi je n'ai pas encore osé l'aborder...

J'ai fait ce rêve ce matin. Après, va comprendre ce qu'il veut dire !

C'est vrai ? Peut-être que ça veut dire que tu te sens prêt à avoir un enfant... ou à ce qu'une de tes ex t'annonce que tu as un enfant...

Je l'avais dit dans la présentation, j'aime bien la psychologie de bazar !

Moi pareil que Péroline, les trucs de rêves c'est trop vu pour ma part... Mais si c'était réellement ton rêve, je ne peux rien dire !!

clo

Moi pareil, je m'excuse parce que d'abord, Taho! c'est le !!

Peroline a écrit:

Moi pareil, je m'excuse parce que d'abord, Taho! c'est le !!

merci

"Et moi je fais la voix féminine...?" (private joke )

C'est sûr que si tu l'as vraiment rêvé, on peut pas dire grand chose...


PS: Faut vraiment que j'arrive à prendre le temps pour écrire et pas que faire des commentaires sans intérêt juste pour passer "Faucon"....

Ma chérie, ma chère petite fille,

Je ne sais même pas comment ton père t'as appelée et tu ne me connais pas. D'ailleurs tu dois te poser certaines questions en ce moment en lisant cette lettre.

Je ne sais non plus si ton père m'a remplacée ou s'il est resté seul, ni s'il t'a parlé de moi, ni si tu voulais seulement savoir des choses sur ta mère, sur moi. Cela fait maintenant 18 longues années que tu es née, je ne t'ai jamais vu si ce n'est quelques fois en photo. Mais cela ne remplace en rien sa fille.

Quand je t'ai eu je n'avais que 10 ans et oui je sais c'est jeune. Ton père et moi nous connaissions depuis des années, lui ayant 5 ans de plus que moi était plus mûr enfin si on peut parler comme ça vu ce qui s'est passé !

J'étais trop jeune je ne comprenais pas ce qui se passait. Je me suis en quelque sorte laisser faire quand ton père s'est mis à m'embrasser, et d'une seule fois tu es née.

C'était une période difficile je dois dire. J'ai dû changer d'école car pour une fille de 10 ans être enceinte c'est difficile. Par ailleurs cela doit être difficile de penser que l'on peut être enceinte à seulement 10 ans et pourtant c'est vrai. J'étais très précoce en puberté tout comme ta grand-mère.

Je ne voulais pas t'abandonner, ce sont mes parents et les parents de ton père qui m'ont obligée à t'abandonner et ne pas te voir afin de ne pas te perturber ni perturber trop ma vie et mes études. Seulement voilà ça a été le contraire de ne pas être avec toi c'est dur, savoir sa fille grandir et ne pas la voir, il faut être forte pour supporter cela. Mais voilà, je ne le suis pas.

J'ai souvent appelé ton père, qui soit dit en passant me manque souvent. tout comme toi.

Voilà j'espère que tu comprendras tout ça et que tu accepteras de me voir un jour. Je n'attends que ça, que tu viennes vers moi. Je ne veux en aucun cas m'imposer à toi.

Sache que je t'aime.

Ta mère.


Voilà ma lettre inspirée de faits imaginatifs bien sûr mais que j'aurais aimé voir se réaliser.

Noni

C'est un bien joli texte bien que j'ai franchement du mal à imaginer qu'on puisse avoir un enfant à 10 ans !!!!

Mais sinon, il est sobre et va droit au but !

clo

c'est vrai que cela peut être un peu bizarre. Mais ça aurait pu m'arriver, car j'aurais déjà pu en avoir !!!

mais bon c'est pas grave.

bisous

anonia

Hé ben !

Je reste sans voix en fait...

Juste par curiosité noni, si tu ne veux répondre je comprendrais, mais quel âge as-tu ?

Clo

j'en ai 20ans et demi maintenant voire presque 7 mois !

pourquoi ?

Taho! a écrit:

pourquoi ???????

j'en suis toujours halluciné par ta puberté précoce...

Et puis je viens de prendre un coup de vieux, 20 ans, c'est déjà si loin...
c'est le plus bel âge à ce qu'on dit ! :soupir:

Bref, un joli texte et un respect du thème, tu commences fort !

merci beaucoup je suis vraiment touchée.

et pour ce qui est de ma puberté c'est de famille. Mais à force on ne fait plus gaffe quand les années passent. C'était au début c'était difficile quand je voyais les autres filles qui n'avaient pas de seins ni leurs règles alors à ce moment je ne me trouvais pas normale. Mais bon ça passe avec le temps. Je l'oublie même ce temps là.

c'est la meilleure chose à faire d'ailleurs.

bisous

C'était juste par curiosité Noni, t'inquiète ! Ne le prends pas mal, mais je pense que ta puberté précoce qui semble t'avoir parfois complexée t'as fait rester un peu "petite fille" inconsciemment.

Je ne te connais pas, mais je trouve qu'on ressens cela dans tes textes. Un sorte d'innocence, de douceur propre aux enfants.

J'espère ne pas t'avoir blessée...

Clo

pas du tout je le reconnais c'est vrai. mon corps a grandi plus vite que mon esprit enfin si on peut parler de grnadir puisque je ne mesure que 1m46 ce qui est peu c'est le cas de le dire.

mais ne t'inquiète aps non plus je ne suis pas vexée.

merci quand même pour votre accueil ça fait énormément plaisir en tout cas.

Mon tendre amour,

Si tu lis ce mot, c'est que je suis heureuse. C'est que le test posé sur le rebord du lavabo dit vrai. Tu es là, petit bout de rien, petit bout de tout. Je ne te connais même pas mais je t'aime déjà. Ton père va rentrer dans quelques minutes, je le lui dirai que tu es là, au creux de moi. Mais je voulais te le dire avant, je voulais que tu saches ce que je ressens en cet instant.
Je souris.
Je souris béâtement mon petit bout.
Je pense que je vais garder cette lettre au fond d'un tiroir et que je te la donnerai le moment venu. Mais à présent, je vais savourer ta venue, ta douce présence dans mon ventre.

A bientôt mon petit bout,

Ta Maman

Clo

mais si ce n'est pas une fille ?



anonia : on te l'a peut-être déjà faite, amis la meilleur taille, c'est quand les deux pieds touchent par terre... Ou quand je peux poser mon menton sur la tête de ma douce Péroline...

Noni: Ca surprend en effet mais ton texte est bien tourné.

Klo: I love it! Le moment choisi est super efficace. la dernière phrase "je vais garder la lettre..." est peut-être en trop. En tout cas, as far as I'm concerned, je l'ai trouvée superflue étant donné qu'on est en position de destinataire donc de l'enfant, et si on lis la lettre, c'est qu'elle a été conservée. Bref, y'a un côté explicatif qui m'a dérangé. Mais ça n'engage que moi....


Ztn

C'était Zitoun, ou l'art de dire beaucoup, beaucoup de choses avec encore plus de mots.

A vous les studios.