A la Raymond...Autre subjectivité

Et voici donc la première variante "A la Raymond"!!

J'étais parti sur une idée que j'ai un peu perdue, du coup je trouve pas ce texte super mais bon je le mets quand même parce que c'est rare quand j'ai du temps et la tête à écrire. Faut en profiter!

Sur une idée d'Olu, voici mon histoire vue par un autre personnage.

Encore une station et c’est la délivrance. Quarante minutes qu’Elisabeth attend, comme chaque jour, ce moment où enfin elle pourra quitter la moiteur de la rame qui l’étouffe pour enfin, pouvoir s’en griller une. Le bureau de tabac n’est qu’à deux pas de l’arrêt du Désirway.
La journée ne s’était pas annoncée sous son meilleur jour mais finalement, son oral s’était bien déroulé. Elle pensait dire plus de bêtises ou tomber sur une colle qui l’aurait clouée. Il faut avouer que « L’influence du tabagisme dans le roman naturaliste du 19ème siècle sur l’individu-lecteur » n’est un sujet ni facile ni passionnant outre mesure.
Enfin elle l’aperçoit, à travers la vitre maculée du gras capillaire du voyageur précédent, cette antre bénie de tous les enfumés de la ville : Le Brûle-Gueule. Pourtant, aujourd’hui, son regard est attiré par l’unique tâche propre de la fenêtre, faisant la netteté sur un élément du décor urbain auquel jamais elle n’avait prêté attention : la casquette du « mendiant du tabac ». Le désert monétaire régnant à l’intérieur vient frapper la vue d’Elisabeth si fort qu’elle ne peut s’en détacher durant les ultimes secondes suspendues de son trajet rituel.

“Institut Berthe-à-l’eau”. La voix érotico-robotique du Désirway sortit brusquement la jeune étudiante de sa torpeur. Elle se précipite hors du wagon mais le choc visuel qu’elle vient de subir à changer ses intentions.
Aujourd’hui, Elisabeth ne fera pas comme à son habitude. Aujourd’hui, le billet bleu-gris d’Elisabeth n’est pas pour la caisse du vieux du Brûle-Gueule mais pour la casquette de l'angle de l'avenue Berthe-à-l'eau et de la rue de Lille. Une voix sourde retentit. Surprise, Elisabeth se retourne et, poliment, sourit à ce qui lui paraissait être, sous ce visage masqué par la sociète, un jeune homme.
Arrivée devant sa porte, un violent courant d’air fit trembler son dos dans toute sa colonne. “Le vent se lève, il va pleuvoir”, pensa-t-elle en s’engouffrant, comme chaque jour, dans le hall blafard de son immeuble.



Ztn

Moi j'aime bien Zitoun !

Pourquoi tu le trouves pas super ton texte ?

Clo

Bah j'ai trainé pour le finir un peu donc je trouvais que c'était pas super coulant dans l'enchaînement. Mais peut-être qu'en le relisant à tête reposé avec le recul en prenant de la distance....

...oui ça va finalement, il est moins mauvais qu'il m'était apparu quand je l'ai écrit.

Merki ma soeurette!!