Texte en commun - 3

Bah j'y réfléchis aussi, mais il est vrai que ça ne vient pas trop.....



clo

allez, je me prends 10 minutes, c'est parti, je vous ponds la suite !

Même Jacques, ne saurait faire un si bel alignement de bouteilles. Torboy, la ville légendaire, la cité de la soif permanente s'ouvre devant moi, comme le gosier asséché d'un grand buveur, la grand rue menant à la fontaine marquant le centre de la ville se déroulant sous nos pas. De chaque côté, les auberges se remplissent et se vident de Torboyots, comme autant de lucioles rouges autour d'une lanterne. Ce qui m'a frappé le plus, c'est la forme particulière de leurs habitations : ronde et large, les murs s'élèvent droits, avant de se courber pour former la cheminée qui s'élève haut au dessus de la cahute. Un petit panache de fumée sort en permanence du goulot.
Les Torboyots sont des créatures amusantes. Grandes comme des enfants humains, elles en ont tous les attributs, mis à part leur nez lumineux et rouge. Tandis que je traverse la ville à pied, tirant mon cheval par la bride, la petite Torboyote trottine à mes côtés. Je ne peux me retenir de regarder cette foule qui court, crie, boit en tout sens. Sur ma droite, je note quelques Torboyotes calmes, appuyées contre leur maison et courtement vêtues. Belles comme des anges dont on aurait coupé les ailes. Leur nez brille d'un rouge plus profond, attirant, hypnotisant...
Vaudeuka, ma guide Torboyote, tire sur ma manche, interrompant ma rêverie, et me propose de rejoindre sa maison afin d'y passer la nuit. Nous remontons l'artère principale jusqu'à la fontaine. De loin, je pensais que de l'eau en coulait, mais alors que je traverse la petite bruine créée par la chute du liquide, je constate que c'est de l'eau de vie qui en jaillit ! Nous tournons à gauche, dans une rue moins fréquentée et donc plus silencieuse (quel brouhaha font ces Torboyots !). Une bouteille orne le dessus de sa porte, comme toutes les autres maisons de Torboy, et celle-ci est peinte d'une plante verte. Elle me propose d'attacher mon cheval à l'arrière de la maison, il y a un abreuvoir et il est mort de soif !
Ma "possédée" toujours endormie et allongée en travers de la selle, je fais le tour de la bouteille pour attacher ma monture près de l'abreuvoir. Juste avant que celui-ci ne plonge sa tête pour étancher sa soif, je suis pris d'un doute et tout en prenant un peu de liquide au creux de mes mains, je m'assure que celui-ci n'est pas alcoolisé. Ce n'est que de l'eau ! Je laisse mon cheval boire à sa guise puis charge ma compagne de voyage sur mon épaule pour la faire rentrer dans la maison de Vaudeuka.
Les Torboyots sont habitués aux humains, l'unique étage de la demeure Torboyote est à ma taille, le plafond comme la porte. Je me sens à l'aise dans cet espace rond. D'innombrables bouteilles de grès, de verre et d'autres matériaux ornent les étagères de la pièce unique. Face à la porte, le lit de la vieille Torboyote. Au centre, une table (à taille humaine une fois de plus) et quelques chaises. Celle de Vaudeuka est facilement identifiable, une pile de coussins recouvre l'assise... Mon hôte est sur ma gauche, occupée avec diverses bouteilles sur un plan de travail à sa hauteur. Elle me demande de déposer la jeune femme sur la table. Je l'allonge délicatement, de manière à ne pas interrompre son sommeil. Malgré la douceur et la beauté de son visage calme, je ne parviens pas à oublier la vision d'horreur de sa crise de furie de cet après-midi et je préfère la garder attachée.
Vaudeuka arrive, un bol et une bouteille dans les mains. « Comment va ma petite Agneva ? » demande-t-elle, l'œil malicieux.
— Vous connaissez cette fille ?

voilà, voilà, amusez-vous !

10 minutes qui se transforment en 45 minutes.
Désolé, j'ai fait long, mais je voulais faire un peu de description, de manière à diluer un peu l'histoire, pour faire durer le plaisir !

C'est marrant cet exercice me fait pas mal penser à Saga...

Vraiment bien ! C'est vrai que cette description fait du bien à l'histoire !! Bravo Taho! !

Clo

Merci !

Je m'étais décidée à continuer un peu, mais je ne sais pas qui est cette fille et je ne trouve pas, alors... je trace ma route !!

clo

Bon aller, je m'y colle, ça fait un bail que je n'ai pas participé à ce texte...

Par contre, j'avoue ne pas bien avoir relu les autres textes donc s'il y a incohérence, faites-le moi savoir !!

La vieille s’approche de moi et pose le bol sur la table qu’elle remplit à ras bord.
« - Bien sûr que je la connais, c’est la fille de Syrak, le menuisier du village. Mais la question que je me pose c’est : qu’est-ce qu’elle fait avec vous ?
-Elle était poursuivie, dans la forêt à quelques lieux d’ici. Que faisait-elle si loin de son peuple ?
-Elle a été promise à Taluta, le fils du chef des Nouaks. Ils vivent de l’autre côté de la rivière et leur territoire s’étend à des lieux à la ronde. »
La vieille avale une rasade de liqueur, toussote et reprend en posant son regard sur Agneva endormie.
« - Je suppose que vous avez prêté attention à ses petites sautes d’humeur ?
-Oui, balbutié-je.
-Elle a hérité cela de sa pauvre mère, feu notre bien-aimée Alvira. Depuis qu’elle était enfant Agneva avait ces crises de démences incontrôlables. Tout le village était au courant, il lui arrivait de sacager des tavernes entières, elle faisait même peur à certains Torboyots. Mais lorsqu’elle était calme, elle s’enfermait dans un profond silence. Elle n’a jamais parlé à d’autres moments que lors de ces crises. Syrak a préféré la donner en mariage à un Nouaks car tout le monde sait qu’aucun Torboyots ne voudrait d’elle comme femme.
-Donc, les Nouaks n’étaient pas au courant de sa folie ?
-Nous leur avons caché la vérité, mais ils s’en sont sans doute aperçu et Agneva a du vouloir s’échapper.
-La pauvre s’est sans doute demandé ce qu’ils lui voulaient. Je crois qu’elle n’a aucun souvenir de ses crises.
-En effet, elle semble toujours se réveiller d’un profond sommeil, comme si elle avait été hypnotisée. »
Elle caressa les cheveux de la jeune fille, de la douceur dans le regard. Puis elle leva les yeux vers moi et une lueur inquiète y scintilla.
-Mais à présent, le plus inquiétant est qu’elle est ici et que les Nouaks ne vont pas tarder. Dans une alliance maritale entre Torboyots et Nouaks, la jeune promise appartient alors totalement au peuple auquel on la confie. Et peu importe si c’est une démente, les Nouaks vont vouloir la récupérer. »



clo

Finalement, j'ai décidé que j'allais pas me laisser abattre ! (et surtout pas par Taho! !)

- Vous connaissez cette fille ?
- Bien sûr ! C'est ma fille.
Je regarde la vieille femme, les yeux écarquillés. Sa fille ? Comment cela peut-il être possible ? Et pourquoi ne l'a-t-elle pas dit avant ? Vandeuka a noté ma stupéfaction mais son seul regard me suffit. Aucune réponse ne sera apportée ce soir, semble-t-elle me dire.

Tout en me tendant un bol rempli de soupe chaude, que je ne tarde pas à engloutir, elle va silencieuse s'asseoir près d'Agneva et lui chante quelque air dans une langue qui m'est inconnue. Un lien étrange semble lier les deux femmes. Au simple son de la voix de sa mère, Agneva respire plus lentement, plus profondément, avec une sérénité nouvelle que je ne lui connaissais jusqu'alors pas. Cette jeune fille m'intrigue et il me tarde d'apprendre son histoire, mais, pour l'heure, mes yeux se ferment tant la fatigue m'a envahi. Je parviens à me traîner jusqu'au lit qui semblait attendre ma venue. A peine allongé, je sens mon corps s'abandonner complètement et mon esprit le suivre.

Oups !! J'ai continué mais la Clo a posté aussi !! Hihi, c'est drôle ! Enlève le mien, ma copine, c'est pas grave...

Bin écoute, tu pourras faire la suite du mien si tu veux. Mais je pense que je vais laisser les deux....J'aime pas trop supprimer des messages...

Clo

Bah, d'accord. On n'a qu'à dire que le suivant choisira le texte qui l'inspire le plus...

Oh, ma copine...

C'est marrant, vous avez eu toutes les deux l'idées de faire d'Agneva une Torboyote. Mais je vais faire mon pénible :

Taho! a écrit:

Les Torboyots sont des créatures amusantes. Grandes comme des enfants humains, elles en ont tous les attributs, mis à part leur nez lumineux et rouge.

Notre héros aurait remarqué sa nature Torboyote, or ça n'a pas été évoqué et nous avons toujours fait d'Agneva une humaine (blonde ou brune ? ça n'a pas été évoqué pour le moment...).

Des deux textes toutefois, ma préférence vient à celui de Péroline, il me vient même une idée pour rebondir dessus (je m'y attelle de suite, je vous avais laissé dans la merde aussi)... désolé Clo...

Pendant ce temps, au royaume voisin.

Le seigneur Hildegarde :
"Qu'est-ce qu'il fout, mais qu'est-ce qu'il fout, bon Dieu ??"

Je prends la suite de Péroline...

Un rayon de soleil vient taper mon visage. Le matin. Les événements de la veille reviennent à ma mémoire tandis que je sors de ma torpeur. La mission, l'attaque dans la forêt et le sauvetage de cette fille, sa crise de folie dans l'auberge de Jacques (Démon, démon), l'arrivée chez les Torboyots, et Vaudeka qui m'annonce qu'Agneva, puisque c'est le prénom de ma petite protégée, est sa fille...
Sa fille ?!
Comment une humaine comme elle peut être la fille d'une Torboyote ? Elle n'en n'a pas les attributs, ni la taille, ni le nez rouge. Me voilà réveillé, les mille questions que j'avais en tête reviennent aussitôt à ma mémoire. Je me lève d'un bond, j'enfile mes chausses et au moment de boucler ma ceinture, la besace, que j'avais pris soin de garder avec moi, vient taper ma cuisse, la Mission ! Ça attendra bien le temps que je résolve ce mystère qui se présente à moi...
J'ai dormi dans l'unique pièce de la maison Torboyote et je retrouve Vaudeuka et Agneva assise à table, conversant dans cette langue si particulière et dont je ne comprends mot, sans doute la langue Torboyote, pensais-je. Alors que je fais un pas dans leur direction, elles interrompent leur discussion et mon hôte se tourne vers moi : « bien dormi ? » Un regard un arrière vers la paillasse qui m'a servi de lit et ma main portée vers mes reins douloureux lui font office de réponse. Agneva est calme, la tête baissée, fuyant mon regard.
Vaudeuka me tend une auge remplie d'une mixture que j'identifie comme un mélange de céréales et je viens rejoindre la mère et la fille à table.
— Comment Agneva peut-elle être votre fille ? Elle ne ressemble pas à une Torboyote ?
— Vous avez soif, buvez ceci... Vous vous souvenez de votre arrivée à Torboy hier soir ? Les jeunes Torboyotes que vous avez croisées hier soir sont là pour détendre les Torboyots fatigués. J'étais l'une d'elles, dans ma jeunesse. Un jour, Jérôme, un jeune humain égaré comme vous, est venu me rendre visite. Il est resté plusieurs années à Torboy, chez moi, nous étions fous amoureux l'un de l'autre. Agneva est le fruit de notre amour... Elle soupire, longuement.
— ... Et ?
— Lorsque le village apprit la nouvelle, il fut chassé avec sa fille. Les Torboyots et les humains ne doivent pas s'accoupler ! Il tenta d'en faire une vraie humaine, mais dès l'adolescence, les première crises sont venues. Jusqu'ici, il était là pour la protéger, mais il vient de décéder récemment et c'est sans doute au cours de l'une de ses crises que vous l'avez récupérée...
Je reste silencieux un moment, le temps de remettre le tout en place... Je lève les yeux vers Agneva qui soutient mon regard un instant. Ses yeux ! Voilà ce qui me troublait, elle a hérité de la lueur nasale des Torboyots qui brille au creux de ses iris.
— Si je comprends bien, ses crises viennent de sa double origine humaine-Torboyote... Il y a un moyen de les calmer ?
— Oui, il y en a un...

Au suivant !

Taho! a écrit:

Peroline a écrit:

Pendant ce temps, au royaume voisin.

Le seigneur Hildegarde :
"Qu'est-ce qu'il fout, mais qu'est-ce qu'il fout, bon Dieu ??"

Je sais, je suis la meilleure !!

Bien, puisque mon texte est boudé...tant pis, je vous laisse finir !

Pour le coup de la fille qui n'est pas une Torboyote, j'avais dans l'esprit que sa mère n'en était pas une en fait...

J'étais si contente d'avoir écrit un texte pour continuer...ca m'ennuie un peu..

enfin...

Clo

Bah sans vouloir déclarer la guerre, j'avoue que ma préférence allait vers le texte de Klo...qui était plus dans mon optique. Du coup, j'ai l'impression de plus avoir d'herbe sous le pied...

Ztn

Bah je pense que rien ne t'empêche de continuer à partir du mien. On aura alors plusieurs textes en parallèles. L'histoire aura des fins alternatives !!

clo

Woow, ça va être chaud pour suivre mais d'accord, va pour la fin alternative!


Ztn

Je suis désolée, ma copine Clo... Mais je tiens à préciser que je n'ai joué d'aucun charme pour que Taho! finisse mon texte et non le tien !

En tout cas, moi je suis super chaude pour la fin alternative ! Ca me tente bien. D'autant plus que d'ici quelques semaines, j'ai Internet à ma maison ! Et là, ça va débouchonner du capsulon, les amis ! On fetera ça avec un cake et du cidre !!

Heu, les enfants, je ne voudrais pas mettre le bazar, et je suis désolé de ne pas avoir choisi ton texte Clo...

Si ma suite ne vous sied pas, autant la zaper et repartir dans une autre direction.

Eh ! Au fait ! Je suis un peu déçue que personne n'ait fait de commentaire sur mon petit intermède !!